Les enjeux

Abondamment utilisé dans les media depuis plusieurs années, le terme de "transition énergétique", sous-entend d’une part que notre modèle énergétique actuel n’est pas bon et, d’autre part, qu’il va falloir le changer alors que nous avons mis plusieurs siècles à le mettre en place…

Nous le lisons ou l’entendons tous les jours : ce modèle est basé sur des ressources énergétiques limitées (pétrole et uranium) et génératrices de gaz à effet de serre. Ces gaz à effet de serre emprisonnent la chaleur dans l’atmosphère terrestre et en font progressivement monter la température moyenne.

Le problème n’est pas tant la température en elle-même (la planète a déjà connu des époques bien plus chaudes que la nôtre) mais bien la vitesse à laquelle cette température augmente ; la biosphère n’a jamais eu aussi peu de temps pour s’adapter ; la conséquence étant une disparition massive des espèces animales et végétales et/ou leur migration forcée ; l’espèce humaine a d’ailleurs déjà commencé…

Ensuite, l’énergie supplémentaire stockée dans l’atmosphère donne un coup de pouce non-négligeable à différents phénomènes météorologiques, les rendant bien plus dévastateurs qu’ils n’auraient pu l’être : tempête, ouragan, inondation, sécheresse, …

Si nos régions tempérées (au premier sens du terme) nous protègent partiellement de ces effets extrêmes, elles n’atténuent en rien les drames vécus dans d’autres régions du globe.

Enfin, la raréfaction des ressources énergétiques les rend de plus en plus chères et cristallisent les tensions autour de leur exploitation : la majorité des conflits du 21ème siècle seront et sont déjà liés au contrôle des gisements énergétiques (champs de pétrole et de gaz naturel, mines d’uranium, et bien sûr l’eau).

Cette introduction sur la transition énergétique est alarmante et bien navrante mais pourquoi nous en préoccuper à un niveau communal ?

A problème mondial, solution mondiale, non ?

N’est-ce pas aux Nations Unies ou à l’Union Européenne de résoudre ce problème ? Oui et … non !

Si l’Europe, et donc la Belgique et la Région Wallonne, ont déjà pris le problème à bras le corps depuis de nombreuses années, cela ne peut marcher complètement sans une implication volontaire des citoyens, soutenue par un relais proche d’eux : leur commune !